L’ÉVOLUTION DU MÉTIER D’AVOCAT

Les ancêtres des avocats

S’il est traditionnel de faire remonter le métier d’avocat aux Grecs, aux Romains ou encore aux Mérovingiens cela tient plus d’une légende vivace que de la réalité historique. En réalité, la première mention écrite du métier d’avocat date de Charlemagne dans un capitulaire de 802.

Il reste toutefois vrai que les Grecs avaient des olographes qui étaient chargés de rédiger les discours que les clients lisaient à l’audience.

Chez les Romains, il existait une profession libérale sans statut particulier ; à l’époque du Bas Empire les avocats furent réunis dans un collège, l’empereur Justin 1er le qualifiant par ailleurs « d’ordre des avocats ».

Enfin, malgré le capitulaire de Charlemagne de 802 il convient de faire état de ce qu’en fait d’avocats il y avait plutôt des particuliers ayant pour mission de défendre en justice les intérêts de leur maîtres et qui étaient donc en général des esclaves.

Ce n’est qu’en 1327 que l’ordonnance de Philippe de Valois crée le tableau ou matricule des avocats.

Les consilarii qui conseillent la Cour, les advocatii qui plaident et les audientes ou novi qui écoutent sont les trois groupes qui compose l’Ordo, calqué en de nombreux points sur l’Ordo clericulum ou sur les ordres de la chevalerie.

L’Ordo est gouverné par le plus ancien de l’Ordre : le doyen. Ce n’est qu’avec le temps que le Bâtonnier s’y substituera en tant que chef de l’Ordre pour devenir le chef de la confrérie à partir du XVIIème siècle.

Le costume de l’avocat

Le barreau étant à l’origine un ordre clérical il n’est pas étonnant que ceux qui le composent portent le costume des clercs : la soutane talaire qui descend jusqu’aux talons avec les larges manches. Telle est l’origine de la célèbre robe noire de l’avocat.

Le serment de l’avocat

Les avocats prêtent serment et la première mouture date du 12 Octobre 1274 : l’avocat y jure sur les Saints Evangiles qu’il ne se chargera que de causes justes, qu’il défendra diligemment et fidèlement et qu’il les abandonnera lorsqu’il les saura injustes.

Le titre de « maître »

Tout comme les ecclésiastiques qui ont fait des études de théologie ou de droit canon l’avocat a le droit de porter le titre de « Maître ».

L’accession à la profession d’avocat – L’avocat doit être possesseur d’une licence en droit et doit ensuite prêter serment et s’inscrire au tableau d’un ordre d’avocats établi auprès d’une juridiction.

La suppression du métier d’avocat sous la révolution française

Fait marquant s’il en est, l’Assemblée constituante qui comportait pas moins de 213 avocats en son sein pris la décision du supprimer l’Ordre des avocats.
Cela n’a toutefois rien d’incompréhensible si l’on considère que l’époque est marquée par la suppression des associations de toute nature considérées comme contraires à la liberté de l’individu par la loi Le Charpelier qui avait parachevé la suppression de corporations commencée par le décret du 17 Mars 1791.

La restauration du métier d’avocat par Napoléon Bonaparte

Ce n’est que suite au décret du 14 décembre 1810 que le tableau des avocats ainsi que l’Ordre sont rétablis ce dernier étant alors considéré comme « l’un des moyens les plus propres à maintenir chez ses membres, la probité, la délicatesse, les désintéressement, le désir de la conciliation, l’amour de la vérité et de la justice, un zèle éclairé pour les faibles et les opprimés, base essentielle de leur état ».

La restauration du costume de l’avocat

De même, le costume qui avait été abandonné depuis 1789 est restauré par le décret du 30 mars 1808.Quasi similaire à celui de l’ancien régime, le décret du 2 Juillet 1812 y ajoutera l’épitoge à un ou deux rangs d’hermine selon le grade universitaire de l’avocat. Pour se référer aux traditions de l’ancien parlement et par souci d’égalitarisme il est toutefois de coutume que les docteurs en droit ne portent pas deux rangs d’hermine.

Le monopole de la plaidoirie

C’est à partir de l’ordonnance royale du 27 février 1822 supprimant la possibilité pour les avoués de plaider les causes dans lesquelles ils occupaient que va se constituer le monopole de la plaidoirie des avocats.

La naissance de l’avocat moderne

Suite à la première guerre mondiale le pays et l’économie sont à reconstruire ce qui ne manque pas de bouleverser le métier d’avocat.

Jadis grand bourgeois ou noble exerçant son art non pour vivre mais pour donner un sens charitable ou chevaleresque à sa vie l’avocat devient un professionnel libéral qui exerce un métier propre à le faire vivre.

Le cabinet d’avocat devient une entreprise qui doit assumer de très nombreuses charges sociales et de fonctionnement.

Le Cabinet Toledano Canfin & Associés, Avocats au Barreau de Nice

Que ce soit en matière juridique ou en matière judiciaire, c’est bien dans cette longue tradition séculaire que s’inscrivent les avocats du Cabinet Toledano Canfin & Associés.